Zillefabriken
Briqueterien
Ziegeleien
Rheinisch-Lothringische Ziegelwerke


Historique - Geschichtlicher Überblick
   
1.3.1910 Gründung des luxemburger Verkaufssyndikats "Syndicat de vente luxembourgeois" durch Ziegeleien aus Bettemburg, Mersch und Trier - Zewen
   
   
   
1.7.1913 Beitritt der Merscher und Bettemburger Ziegelei zu den neugeschaffenen "Rheinisch-Lothringische Ziegelwerke"
   
 

Briqueterie mécanique.

L'année 1913 a vu s'accomplir un événement d'importance capitale pour l'avenir de la briqueterie luxembourgeoise: sous la pression du syndicat de vente rhénan-lorrain, des « Rheinisch-Lothringische Ziegelwerke», les briqueteries de Bettembourg et de Mersch ont conclu avec cet organisme un acte d'union à partir du 1er juillet 1913.

Cette convention, dont les clauses, imposées en quelque sorte sous la menace d'une lutte à outrance, étaient fort dures, a été amendée par acte du 30 janvier 1914, avec effet rétroactif. Nous nous plaisons à reconnaître que le conseil d'administration du syndicat, mieux informé de la situation du marché dans le Grand-Duché, n'a pas hésité à tenir compte des observations qui lui furent présentées. Les briqueteries luxembourgeoises obtinrent des modifications représentant un allégement sensible de leurs charges. Il est évident que cette façon large et loyale de procéder a grandement contribué à resserrer les liens de solidarité entre les membres luxembourgeois et étrangers du syndicat.

Actuellement, le syndicat comprend quarante-quatre usines ; il a acheté la production d'une dizaine d'autres établissements, en sorte que des environs de Mannheim jusqu'à Bettembourg et Mersch, tous les producteurs en font partie directement ou indirectement. Au sud, ses frontières s'étendent jusqu'aux Vosges, et au delà, des conventions le relient au bureau de vente de Strasbourg. Au nord, sa limite naturelle, le cours de la Moselle de Wasserbillig à Coblence, ne sera atteinte que par l'absorption des briqueteries de Trèves. Cette absorption ne semble plus être qu'une question de temps.

Loyalement attachées au grand organisme qui les a réunies dans son sein, les briqueteries luxembourgeoises n'en ont pas moins défendu leur autonomie avec un soin jaloux. Elles ont obtenu notamment que le personnel du bureau de vente de Luxembourg restât indigène, et celui-ci a pu conserver à la clientèle les anciennes conditions de paiement, moins rigoureuses que les stipulations appliquées en Lorraine et en Prusse. Quant aux prix, ils n'ont pas été modifiés, et ne le seront pas davantage dans un avenir rapproché. Grâce à cette modération, l'acheteur luxembourgeois si jaloux de son indépendance et de ses coutumes, ne s'est aperçu du changement que par les circulaires qu'il a reçues. Il ne faut pas s'étonner dès lors si la clientèle a accepté l'ordre de choses nouveau sans protestations ni murmures. Si les charges des deux briqueteries luxembourgeoises syndiquées se sont accrues dans une mesure appréciable, il ne faut pas oublier qu'elles ont acquis plus de sécurité: toute la puissance syndicale est à leur disposition en cas de danger et l'écoulement de leurs produits est assuré dans les limites de leur quote-part. Il n'est pas douteux que le cartel est le régime de l'avenir aussi bien pour la briqueterie mécanique que pour les industries plus puissantes du fer et de l'acier.

Les moyens d'action du nouveau syndicat ne l'ont pas incité à combattre les briqueteries luxembourgeoises qui ne font pas partie de son organisation. Le délégué luxembourgeois au conseil d'administration a déconseillé la lutte, et les briqueteries d'Esch et de Diekirch continuent tranquillement, comme par le passé, à écouler leurs produits dans le rayon géographique qui correspond à leur sphère d'intérêts.

Dans ses rapports avec l'industrie du laitier, le syndicat n'a pas encore trouvé une formule absolue et définitive. Nous estimons cependant que, là aussi, la sagesse commande une entente raisonnable, basée sur des clauses acceptables pour les deux parties.

Le chiffre des expéditions au cours de l'exercice 1913, comparé à celui des exercices précédents, donne les résultats suivants:

Il a été expédié:

  1911 1912 1913
par la briqueterie de Bettembourg 4.721.000 3.942.000 5.473.000 briques
par la briqueterie de Mersch 1.553.000 1.200.000 1.779.000 briques
par la briqueterie de Zewen 449.000    
au total 6.723.000 5.142.000 7.252.000 briques

Les briqueteries se trouvant en dehors du syndicat ont vendu environ 3 millions de briques. Quant aux importations, elles ont été très faibles, presque nulles. De ces chiffres, qui concordent avec les résultats constatés au cours des exercices précédents, il est permis d'inférer que la consommation annuelle du Grand-Duché est d'environ dix millions de briques pressées cuites. Ces quantités ont à peine varié depuis dix ans.

L'exercice 1914 s'annonce comme moins favorable que le précédent. Il est probable que les briqueteries luxembourgeoises, pour rester dans les limites de leur quote-part, devront diminuer le chiffre de leurs expéditions. C'est une conséquence naturelle et inévitable du cartel, et si elles s'y soumettent de bon cœur, il n'en est pas moins vrai que leurs charges ont augmenté de tout le poids de l'assurance mutuelle qu'elles ont contractée. Seul le consommateur ne ressentira pas le contre-coup du régime nouveau.

Il semble que l'administration de la caisse des accidents du travail ait tenu compte dans une certaine mesure des observations présentées l'an dernier par la Chambre de commerce. Néanmoins, il y a encore quelque chose d'exorbitant dans la taxation qui frappe les briqueteries mécaniques: alors qu'en Allemagne leur contribution est fixée à 6½ pour 1000 fr. de salaires, elles doivent payer dans le Grand-Duché 70 pour mille. Ce chiffre se passe de commentaires.

(Rapport général sur la situation de l'Industrie et du Commerce pendant l'année 1911)

 

 

 

Bibliographie
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Date
Edition - Verlag
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ISBN

La commune de Bettembourg

Publication éditée à l'occasion de l'inauguration de la nouvelle mairie de Bettembourg par l'administration communale de Bettembourg

29.6.1991

Waringo Raymond 1991

 

u.a.

Zur Geschichte der Bettemburger Ziegelei (1898 - 1969)

p. 163-304  

Liens / Links
Zillefabriken zu Lëtzebuerg - Briqueteries au Luxembourg - Ziegelwerke in Luxemburg
 

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